Origine et naissance de Bazemont

Bazemont tire probablement  son nom de sa topographie, la forme la plus ancienne semblant être Boso mons.

Au Xème siècle, des moines dépendant du puissant prieuré de Maule défrichèrent une partie de la forêt royale et s’installèrent à Sainte-Colombe.

L’existence d’une communauté est attestée au XIIème siècle par la présence d’une église sous le patronage de saint Hilaire et par le lieu-dit toujours inscrit au cadastre « le Village » autour de cet édifice.

L’église a subi bien des restaurations et renferme de nombreux témoignages de notre histoire : marbres et cénotaphe rappelant l’appartenance de ce fief à la famille d’O, vitraux retraçant les grandes dates de l’histoire de France, offerts par de généreux donateurs (parmi eux Mme Delattre qui fut propriétaire du château de Sainte-Colombe et qui créa un orphelinat à Bazemont), pierres tombales et inscriptions diverses.


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Du XVIe au XVIIIe siècles, Bazemont se structure

A la fin du XVIème siècle, Charles d’O fit construire un château dans le goût de l’époque. On peut encore en admirer la salle de gardes qui fut aménagée en foyer rural par les jeunes de 1966. C’est le siège de l’association créée alors, le Gothique, qui offre un grand choix d’activités tant sportives que culturelles.

Le château subit d’importantes restaurations quand il devint en 1765 la propriété de Louis Pierre Parat de Chalandray. La dernière tour fut abattue et à sa place fut ajoutée une aile conforme à la mode du XVIIIème siècle.

Ce dernier seigneur de Bazemont fit construire des bâtiments dont certains demeurent :

* les écuries et des remises qui abritent maintenant des classes de l'école communale,

* le Logement du Garde et du Jardinier abrite aujourd’hui une salle de réunion associative et des logements communaux,

* la Ferme de Bazemont, maintenant propriété privée,

* une galerie aérienne à colombages reliant le château à la tribune de l'église,

* le grand abreuvoir maintenant mare où s'ébattent canards et poissons.

Il fit aménager un parc à l'anglaise dont il subsiste outre des parties du mur d'enceinte quelques vestiges ainsi qu’une salle de spectacles dénommée  la Comédie,  maintenant salle de fêtes pour des réunions publiques ou privées.

Deux derniers siècles paisibles et privilégiés

Le château fut acheté en 1893 par la municipalité pour y installer la mairie et les écoles. Outre la mairie, il abrite aujourd'hui  

le restaurant scolaire, des logements loués par la commune et depuis 1914, l'agence postale.

On abattit les cuisines en 1956 afin de construire une nouvelle école à deux classes avec logement pour le couple d’instituteurs.

Comme bien des villages, Bazemont avait une vocation agricole. Ses produits alimentaient les marchés de Meulan, Poissy, Saint-Germain et même Paris. On y cultivait la vigne sur les coteaux de la route de Flins et surtout la cardère, destinée ensuite aux tisserands.

De nombreuses excavations témoignent de carrières d'où l'on extrayait la pierre. On dit qu'on en tira pour la construction du clocher de la cathédrale de Chartres. Ces carrières furent transformées en champignonnières au XIXème siècle, leurs galeries courent sous une partie du territoire. La dernière tentative de culture de champignons date des années quarante.

Jusqu'au XXème siècle, il était courant d'ouvrir une carrière afin d'en sortir  des pavés de calcaire qui servaient aussi à la fabrication de la chaux; un four dont l'accès se faisait par le chemin des Grignens existe encore au bas de la Vallée Rogère.

L'électricité fut installée en 1929 mais l'eau seulement en 1962. Auparavant, les besoins en eau étaient couverts par des puits et des pompes et deux lavoirs pourvus d'étendoirs permettaient aux Bazemontaises de laver leur linge en toute convivialité, l'un à la Belle Mare dont la ruine a été endiguée par des bonnes volontés, l'autre à l'emplacement duquel a été construit l'ancienne cantine scolaire, c'est maintenant la salle de réunion de nos 23 chasseurs.

Bazemont dont le territoire s'étend sur 650 ha comptait  plusieurs hameaux ou écarts dont les dénominations subsistent : la Malmaison, les Gardées, les Grands Jardins, la Pie, Sainte-Colombe qui fut un temps seigneurie à part entière et Beule existant déjà à l'époque carolingienne et aujourd'hui partagé avec la commune de Maule.

Bazemont ne compte ni édifices prestigieux, ni personnage célèbre, ni industrie remarquable mais ses monuments modestes sont l'héritage d'une population laborieuse et de municipalités avisées qui, sans éclats, lui ont préservé son caractère rural et sa ceinture boisée, tant appréciés des  promeneurs.

Quel Bazemontais n'a pas entendu un visiteur s'exclamer devant ce cadre verdoyant, à quelques kilomètres de l'agglomération parisienne ?